Ceci est le premier billet d’une fine équipe de coureurs, des amis pour la plupart. Ce qui est frappant dans l’univers de la course, c’est cet esprit de communauté que j’ai trouvé rarement. Je fais souvent l’analogie avec la moto que je trouve aussi très communautaire. Bien que la course demeure un sport individuel, il se dégage cet esprit de codes communs, d’entraide, de conseils. Alors bien sûr il y a un esprit de compétition. Il y a aussi un peu de « mode » : les chaussures qui claquent, les tee-shirts flashsys. Pour certains, le look compte. Me mettre à la course à pieds ça a été pour moi l’occasion de nouer ou renouer des liens avec certains et de partager des conseils, de se challenger aussi, d’envisager de parcourir la France pour courir avec eux. Ce billet avec un invité, c’est aussi cet esprit-là finalement. Ouvrir ses colonnes à d’autres, plus expérimentés que moi. Recueillir leurs avis, leurs impressions.
Mais place donc à Maël et d’abord quelques mots pour le présenter.
Maël est une connaissance de longue date de mon univers professionnel. Pendant de longues années nous nous sommes connus virtuellement avant de nous croiser physiquement à Paris, puis sur un même entretien d’embauche où nous postulions pour le même poste. A l’époque je me souviendrai toujours d’un détail qui m’avait marqué : Maël n’avait pas de téléphone portable. Chose assez étonnante pour un veilleur. Je crois bien que j’étais un peu moqueur mais aujourd’hui je comprends l’importance qu’il y a à savoir débrancher de temps en temps et garder du temps pour soi et ses proches. Désormais Maël fait toujours partie de mon univers professionnel. Il travaille chez BlueBoat, une entreprise spécialisée dans l’e-réputation dont j’apprécie l’équipe et le boss. Depuis que je me suis mis à la course à pieds, il est pour moi un point de mire que j’essaie de rejoindre. Ses chronos sont hors de ma portée et le resteront probablement longtemps mais j’aime placer la barre haute. Maël arrive à concilier vie professionnelle, vie de famille et entraînement. Et ça aussi c’est un vrai challenge. Discret, toujours de bonne humeur, très sérieux et rigoureux, Maël est incontestablement le plus rapide et le plus endurant de la team RunInFrance. C’est un plaisir pour moi aujourd’hui de lui laisser la place et de se présenter pour nous faire partager sa dernière course : RunInLyon. »
<ModeJeRougis>Oui bon merci Fred pour ces mots et pour m’ouvrir ton blog</ModeJeRougis>
Tu m’as demandé de faire un retour sur ma dernière course, le RunInLyon du 5 octobre 2014. Je vais, pour commenter certains points de ton introduction, faire un petit historique. Pas d’inquiétude, ça ne sera pas trop long : le semi-marathon de Lyon n’est que ma 2ème course 😉
Premier retour en arrière. Début des années 2000, je suis étudiant à Rennes. C’est là que je commence à courir. Pourquoi la course à pieds ? Parce que j’avais besoin de faire de l’exercice, parce que ce n’est pas cher (pas d’inscription en club), que c’est accessible (il « suffit » de courir à son allure) et que c’est « souple » (pas de contraintes horaires – je courrais tous les 15 jours). Et puis j’ai déménagé et je me suis mis à utiliser mon vélo tous les jours. J’ai ainsi arrêté la course pieds (ma motivation première était d’avoir une activité physique, je n’en avais plus besoin).
J’ai dû reprendre la course à pieds en 2010. Là encore, la motivation première a été le besoin de pratiquer une activité physique régulière. Mais cette fois, j’en avais une autre : travailler mon endurance pour mieux profiter des randonnées (15-20 km) que je faisais dans le Pilat. Ca m’a aussi permis de reprendre plus facilement le badminton. Un grand merci à cette occasion à Patrick qui, s’il n’a pas continué le running (c’est son genou qui lui a dit d’arrêter) m’a accompagné dans cette reprise 🙂
Jusqu’à ce que l’opportunité se présente cette année, je n’avais jamais envisagé de faire de courses. Mais voilà, un ancien client montait une équipe pour les Courses de Strasbourg et m’a proposé de m’inscrire au semi-marathon. Jusqu’alors, je n’avais pas dépassé les 13km, mais ça me semblait jouable… Je m’arrangeais pour courir de temps en temps plus longtemps, pour m’habituer à la distance. Et me voilà qui faisait un 1h38’34 » pour mon premier semi-marathon 🙂
Au hasard d’un tweet (merci Florence ;-)), je découvris le parcours du semi de Lyon qui me plut bien et décidais de m’inscrire (d’autant que nous connaissons du monde à Lyon, ce point à son importance !!). Et me voilà le dimanche 5 octobre sur la place Bellecourt à espérer qu’il ne se mette à pleuvoir le long du parcours (grosso modo : Bellecourt – tube modes doux – Tête d’or – Terreaux – Bellecourt).
Pour cette course, j’ai apprécié l’organisation, à commencer par le respect des sas (ce qui m’a permis de partir assez à l’avant [sas jaune – objectif 1h35 pour le semi]). Tant mieux : avec 25.000 inscrits sur les 3 courses qui partaient en même temps (10km, semi et marathon), je préférai partir devant ! Je craignais les « bouchons » au début de la course ; finalement la sensation de foule n’a été réellement perceptible que dans le métro 😉
Je ne suis pas un maniac de l’équipement : j’avais prévu une tenue que j’avais déjà portée, mon iPhone (pour écouter un mix de Laurent Garnier diffusé sur Le Mouv’ et recevoir mes temps régulièrement via l’application Nike+) et des lunettes transparentes (en raison de la pluie annoncée).
(Presque rien d’autre, pour éviter les queues des consignes).
Le départ est donné à 9h, je m’élance à un rythme élevé (pour moi). Je suis en mode « je dépasse » (comme je l’avais fait à Strasbourg 5 mois plus tôt, mais où j’étais parti très loin dans le peloton). Résultat : j’égale presque tous mes temps sur 1km, 5 km et 10km… Sauf je les avais établis sur des distances de 10km. Sauf qu’en septembre, je n’avais fait que des sorties de 10km (tiens, oui, parlons de l’équilibre vie perso – courses : le running ne doit pas prendre le pas sur ma vie familiale ; ainsi, sauf rares exceptions, je cours le matin – lever à 6h – avant d’amener ma fille à l’école). Sauf que là il y avait encore 11km à faire… Alors c’est sûr que l’allure n’a pas été la même. La 2ème partie de la course a donc consisté à gérer mes jambes.
Surtout sous la belle averse orageuse qui s’est déclenchée dans mon dernier km (mais je me plains pas trop, nombreux sont les coureurs qui ont été douchés en plein milieu de leur course). Et qui a fait retrouvé la famille et les amis dans une bouche de métro parce que sur la Place Bellecourt ce n’était vraiment pas possible !
Là j’étais juste un peu mouillé :
Au final, je reste très content de ma performance du jour, en améliorant de plus de 5 minutes mon chrono de Strasbourg :
Si c’était à refaire ? Je partirais moins vite, c’est sûr. Et je tâcherais d’être plus autonome point de vue ravitaillement durant la course. Je partirais avec une gourde, car c’est plus facile d’y boire (les verres d’eau ou les bouteilles : bof bof…), on peut boire quand on veut (tant qu’il y en a) et on peut s’hydrater avec une eau « améliorée » (sucre…).
La suite niveau courses ? Je ne sais pas… Je me dis que 2 courses par an c’est suffisant. Refaire Strasbourg peut être sympa. Découvrir la nouvelle course de Colmar peut l’être tout aussi comme le « Lion » (de Belfort). Bref, je ne sais pas trop… Ah si ! J’en ferais bien une avec Fred 😉
Belle course Maël … ton temps moyen au km est waouh !