Bike trip le long du Canal du Midi

Faire du vélo et progresser c’est avant tout faire des kilomètres, former son corps, ses muscles, s’habituer à la position souvent douloureuse ou inconfortable…surtout au début.

Ce que j’apprécie le moins en vélo c’est le temps que ça prend… Ce que j’aime le plus c’est finalement que l’on peut faire quand même pas mal de route et découvrir du pays.

C’est sur ces différents considérations et sur des envies de grand air que avons décidé de planifier un splendide bike trip tout au long du Canal du Midi entre Béziers et Sète. C’est à dire toute la longueur du Canal du Midi, le Canal de Garonne étant quant à lui la partie entre Toulouse et Bordeaux (enfin presque à Bordeaux) qui permet ainsi de rejoindre l’océan et la mer.

Les différents trajets trouvés nous annoncent ainsi un peu plus de 250 km que nous planifions en 3 ou 4 jours (incertitude encore sur la fin). Nous avons réalisé ce trajet sur les 22, 23, 24 et 25 septembre et ce ci est un billet pour vous faire partager notre petite aventure et s’adresse à tous ceux désireux de se lancer dans cette même aventure.

Les préparatifs :

Pour préparer ce petit voyage j’ai commencé par télécharger l’itinéraire GPS sur le site Le Canal des deux mers en vélo (attention inscription préalable nécessaire pour télécharger l’itinéraire).

Cela peut paraître simple de suivre l’itinéraire en suivant tout simplement le Canal mais finalement il y a quelques petits passages pièges et des changements de berges à ne pas rater sous peine de devoir revenir en arrière et rallonger la route. JE ne peux que vous conseiller donc de partir soit avec une carte détaillée précisant le parcours et annotée soit avec un GPS qui va bien. Pour ma part je pars donc avec un GPS Garmin Edge 1000 ainsi qu’un Garmin eTrex 30 (pour deux usages différents : le Edge pour me guider et enregistrer les données d’effort et le eTrex 30 pour enregistrer la trace détaillée de notre aventure et la partager et aussi pour pouvoir disposer d’un GPS plus complet qu’un GPS orienté plutôt sport.)

En dehors de cette préparation dématérialisée j’ai investi dans deux ouvrages : Le Canal du Midi à Vélo par Philippe Calas et Le Canal du Midi à Vélo, de Toulouse à l’étang de Thau par Daniel Jamrozick.

Si je ne conseille pas vraiment l’achat du premier, le second est lui plutôt bien fichu au format carte facile à glisser dans son porte cartes et avec des indications claires et simples en proposant également des variantes de l’itinéraire strict le long du Canal du Midi.

Le Canal du Midi à Vélo, de Toulouse à l’étang de Thau propose ainsi un découpage par carte de 20 à 30 kilomètres et un découpage par étapes très claires, les points à ne pas rater, quelques explications de contexte, historique, etc, et des informations pratiques telles que les points de ravitaillement en eau, les points de restauration,…

Pour le reste, Google est resté l’outil pour trouver les points d’hébergement.

Notre plan avant de partir :

Avant de partir nous optons pour l’organisation suivante :

  • Démarrage Jour 1 (22 septembre) à 10 h 15 de la Gare de Matabiau (quasiment le début du Canal du Midi) où nous laisserons notre voiture stationnée
    • Premier arrêt au bout de 12 km approximativement à Castanet-Tolosan chez Emilie et Julien pour un break déjeuner et pour les rejoindre et faire un bout de chemin avec eux
    • Une vingtaine de kilomètres avec Julien et Emlilie en direction de Castelnaudary
    • Une première fin d’étape à Castelnaudary après une soixantaine de kilomètres avec un hébergement à la Chambre d’hôtes « Le Grand Basssin » (à Castelnaudary donc avec une vue sur le magnifique Grand Bassin)
  • Jour 2, un départ matinal car nous prévoyons une étape qui doit nous amener à Homps en faisant une pause pour le déjeuner à Carcassonne.
  • Jour 3 (et peut-être 4) : rejoindre Thau et Sète pour prendre un train. Nous partons un peu plus à l’aventure sur cette dernière étape ou ces dernières étapes. Selon l’état de fatigue nous ferons une nuit supplémentaire. Retour à Toulouse par un train au départ de Sète.

Le matériel :

Le voyage :

1ère étape :

Nous partons comme convenu de Gare Matabiau le 22 à 10 h 15.

Départ Gare de Toulouse Matabiau

Les premiers kilomètres se font sereinement en traversant Toulouse. Certaines hésitations entre la rive droite ou gauche mais globalement ce moment est très agréable pour se mettre en jambes et le revêtement de très bonne qualité.

Rien de particulier à signaler si ce n’est une temps magnifique, un air doux à l’ombre des platanes et des muscles qui s’échauffent tout doucement.

Nos vélos :)

Au bout d’une petite douzaine de kilomètres nous faisons une halte chez nos amis Julien et Emilie, à Castanet-Tolosan pour un petit fuel-up plein de vitamines (et une bière quand même faut pas déconner).

Healthy fuel-up

Nous continuons la route une petite heure après, à 4, accompagnés par Julien et Emilie pendant un peu plus d’une heure jusqu’à l’écluse de Gardouch où nous remplissons le réservoir.

Emilie et Montsé

Julien, Bogosse même en tenue de vélo.

Montsé et moi en début de balade

Ecluse de Gardouch

Refuel

Refuel

Julien et moi

Après cette première partie qui nous a amené à peu près à la moitié de notre première étape, nous repartons, Montsé et moi en direction de Castelnaudary.

Maintenant loin de la ville nous longeons plutôt l’autoroute et les chaps de blé, de maïs ou de tournesols en parcourant le Canal du Midi et en découvrant le plaisir de ces ombrages à une heure où le soleil est au plus haut et au plus chaud.

Un arbre absolument immense

Notre rythme est raisonnable entre 18 et 22 km/h (hors arrêt) et jusqu’à Castelnaudary le chemin s’avère dettes bonne qualité à part quelques kilomètres sur une trace étroite et comportant de nombreuses racines.

Arrivée à Castelnaudary

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Castelnaudary

Après un break sur la place de la Mairie en terrasse, nous rejoignons la Chambre d’Hôtes du Grand Bassin. La vue est splendide. En dehors de ça je ne peux pas franchement recommander cette chambre d’hôtes. La maîtresse des lieux est peu avenante et encore moins bavarde, le jardin est dans un état pitoyable, et si les chambres sont spacieuses et propres elles sont vraiment sans saveur.

Chambres d'hôtes du Grand Bassin

Le temps de se changer et nous partons arpenter les rues de Castelnaudary. Le grand bassin offre une vue magnifique et le cadre est très reposant. Nous en profitons pour boire une bière sur le bord du Canal dans un caviste / bar à la carte originale, La cave du Canal. Bière artisanale d’Ariège, La Tribale, et un soda au gingembre et au piment, le Pimento.

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Soda au piment et au gingembre

Bière La Tribale made in Ariège

Notre dîner nous amène à l’Hôtel du Centre que nous a recommandé Julien pour son cassoulet. Et je ne peux que confirmer ses dires. Un cassoulet absolument délicieux, cuit à point. Un des meilleurs que j’ai pu manger.

Cassoulet de champions

C’est l’estomac bien rempli que nous nous retournons dans notre chambre d’Hôtes où nous nous endormons à peu près en 30 secondes et trois dixièmes.

2nde étape :

Réveil plutôt matinal pour prendre un petit déjeuner à 8 heures et décoller dans la foulée.

La nuit a été bonne et plutôt réparatrice. De mon côté la main gauche est par contre à moitié endormie avec une perte de sensibilité et de motricité des doigts… On verra ça plus tard.

Le packing fait, direction le petit déjeuner. Ne nous attardons pas sur la chambre d’Hôtes. La maîtresse des lieux est fidèle à elle même. Bien que nous arrivions à l’heure dite pour le déjeuner, la salle de petit déjeuner est dans le noir, volets fermés, et elle met bien 5 à 10 minutes avant de les ouvrir. Un croissant, un jus d’orange en pack, pain, beurre, confiture, café. Le minimum vital en somme. Nous quittons les lieux sans regret, impatients de continuer notre périple.

La mâtinée est fraiche et la luminosité splendide. Quelques brumes flottent à la surface de l’eau.

Nous attaquons en douceur sur un chemin de terre très agréable et en bon état.

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Au bout d’une vingtaine de kilomètres, nous nous approchons de Bram, et nous décidons de nous éloigner une paire de kilomètres du bord du Canal du Midi pour traîner nos roues dans les rues étroites du coeur historique de Bram. Le village est charmant et paisible. La cité gallo-romaine héberge un centre-bourg circulaire, La Circulade,  dont les rues étroites encerclent l’église dans des méandres illogiques d’un autre temps.

Le Centre-Bourg de Bram

La ville de Bram n’offre pas grand chose d’autre à voir et après une courte recherche de points d’intérêts nous reprenons la direction du Canal pour faire une halte café au Port de Bram, dans le bar-restaurant « L’île aux oiseaux » où l’accueil est aussi chaleureux que le café et la terrasse très agréable. Une halte bien agréable alors que le soleil commence à réchauffer l’air.

Pause café au Port de Bram

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Après cette courte pause, nous reprenons notre route en direction de Carcassonne que nous comptons rallier pour les déjeuners. Les cyclistes ont le sourire et pas trop mal ni aux fesses ni aux jambes. La météo est idéale et le soleil fait briller l’eau et les arbres d’un vert ennivrant.
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Nous enchaînons les kilomètres et les photos souvenirs de notre périple qui sont aussi souvent l’occasion d’une courte pause afin d’offrir un peu d’oxygène à nos derrières peu habitués à des durées si longues. Peu avant Carcassonne nous devons quitter les abords du Canal du Midi. Malheureusement les engins de chantier font souvent leur oeuvre et abattent les platanes malades. Certaines zones sont aussi coupées à la circulation afin d’éviter la propagation de la maladie.

C’est l’occasion d’une belle montée pendant laquelle les sacoches et les kilomètres dans les jambes font durement sentir.

Nous rejoignons finalement le centre de Carcassonne (non pas la ville médiévale mais la ville nouvelle) pour un break bien mérité, une bière (ou deux) et un bon déjeuner.

 Pause déjeuner, soleil, restauration, farniente, et...bière.

Salade bien mérité à Carcassonne

Sans traîner, mais bien reposé, nous remontons sur nos deux roues. Encore une quarantaine de kilomètres au moins pour arriver à Homps, notre ville étape.

Les engins de chantier font leur triste devoir...

Dés la sortie de Carcassonne, nous croisons des engins de chantier qui font malheureusement leur triste devoir. Bien que les abords du Canal soient encore ombragées les platanes commencent à se faire plus rare et le paysage change aussi pour se faire plus désertique à l’approche des Corbières. Heureusement, nous traversons encore de nombreuses zones ombragées.

L’Ecluse de Puichéric n’est qu’à une dizaine de kilomètres d’Homps, mais nous avons le temps de faire une pause, et par ailleurs nous mourons de soif étant donné la chaleur et le soleil. Nous nous y arrêtons à l’ombre de tonnelles et profitons du cadre bien agréable. L’écluse accueille une petite boutique assez atypique et haute en couleur et est également décorée de façon très originale par l’éclusier qui y demeureCette halte est aussi l’occasion de discuter avec des néerlandais qui sont des amis de nos hôtes à venir. Quelle coïncidence !

Halte à l'écluse de Puichéric

Boutique de l'écluse de Puichéric

Halte à l'écluse de Puichéric

Quelques kilomètres après l’écluse de Puichéric, nous arrivons à la Redorte et aux Ouvrages de l’Argentdouble. Un ouvrage magnifique qui est à la fois un pont canal, un épanchoir et un déversoir. Pour les détails techniques et plus d’info : ici !

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La Redoute et les Ouvrages de l'Argentdouble

La Redoute et les Ouvrages de l'Argentdouble

La Redoute et les Ouvrages de l'Argentdouble

Nous attaquons la dernière ligne droite 🙂 Juste avant de quitter les ouvrages de l’Argentdouble attention à ce dernier petit passage. L’eau stagnant à cet endroit, le sol est extrêmement glissant. Nous en avons fait les frais.

La Redoute et les Ouvrages de l'Argentdouble

Tout au long de cette matinée encore la route s’est avérée plutôt agréable. Par moment nous avons traversé des chemins pus étroits et plus cahoteux, un paysage un peu plus sec par endroit mais globalement la route s’est plutôt bien passée au regard de la longueur de l’étape. Hormis quelques barrières entravant le passage, la plupart du temps mises à terre notre progression n’est pas freinée. Nous sommes toutefois ravis d’arriver dans le magnifique village d’Homps pour la fin de notre étape et de nous rendre chez nos Hôtes au Jardin d’Homps.

Une fois les vélos rangés dans un hangar spacieux où nos vélos ne sont pas entassés les uns sur les autres, nous découvrons la maison et là un seul mot : OUAHHHHHHH ! La demeure est magnifique : une maison des années 50 ayant appartenu à un grand propriétaire viticole et ayant connu un autre propriétaire l’ayant aménagé avec des éléments arts déco. Le hall d’entrée d’une hauteur sous plafond d’au moins 6 à 7 mètres révèle un escalier majestueux donnant accès à un balcon courant le long des chambres.

Juste le temps de poser nos bagages et nous sommes invités à profiter de la terrasse pour un verre d’accueil local, Blanquette de Limoux, et quelques olives. Thomas, le propriétaire est très sympathique et parle aussi bien anglais que français.

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Après nous être bien délassés, avoir profité de la piscine encore bien agréable par ce bel été indien, nous rejoignons le port d’Homps à pieds pour un dîner au restaurant « En bonne compagnie ».

La cuisine est savoureuse. Le service plutôt professionnel et le cadre agréable (quoique les lumières un peu trop crues à mon goût). En tout cas, les quelques mètres parcourus à pieds le long du Port d’Homps sont très appréciables et nous découvrons ce petit village charmant, point de rendez-vous de nombreux bateaux et camping cars, ayant probablement laissé leur véhicule pour une croisière.

De retour à notre chambre d’Hôtes, c’est l’extinction des feux.

3ème étape :

En émergeant d’un sommeil réparateur dans ce havre de paix et de confort, nous ne savons toujours pas si nous pousserons cette journée jusqu’à Sète pou pas. Nos jambes nous paraissent lourdes et les corps commencent à être douloureux. Nous verrons bien.

Le petit déjeuner est à la hauteur de la qualité depuis que nous sommes chez nos hôtes. Jus de fruits frais fait maison, pain noir, céréales, oeufs, jambon, viennoiseries, yaourts. Merci à eux. Tout fut vraiment parfait du début à la fin. Nous quittons avec regret Thomas et son épouse, Gerda.

Direction vers l’infini et au delà.

La météo est toujours extrêmement favorable. Et bien que le fond de l’air soit encore frais  le soleil est déjà présent et au bout de quelques dizaines de minutes se fait sentir.

Dernières photos du port d’Homps…

Au passage vous noterez la forme d' »ogive » ou de « vaisseau » des bassins des écluses. Toutes les écluses du Canal du Midi (leur bassin) sont en forme ovales, à l’exception de celles de la traversée de Toulouse. Historiquement les premières écluses étaient en bois et la forme ovale permettait une meilleure résistance et répartition de la pression. Les écluses modernes sont elles généralement de forme rectangulaire.

Nous rencontrons sur notre trajet l’aqueduc du Répudre. Un bien beau Pont-Canal dont la construction commença en 1676 et le chantier mobilisa plus de 400 personnes. Endommagé par les crues de 1999, il a été restauré et il ne subsiste aucune traces de ces dégâts. Prenez le temps de vous y arrêter et de contempler tout simplement. LE traverser à vélo, c’est avoir l’impression de rouler sur l’eau.

Aqueduc de Répudre

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Aqueduc de Répudre

Aqueduc de Répudre

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Notre première halte se fait au Somail, au Comptoir Nature. Soda, Perrier et barre énergétique.

(NB : je déconseille de s’arrêter à cet endroit. On nous ay amène un perrier et un coca éventés probablement provenant d’une bouteille ouverte la veille et servie loin de nos yeux.)

Nous commençons à vraiment être fatigués et nous ralentissons l’allure et nous en profitons pour pédaler plus doucement, traversant des quelques écluses et ports, tout en gardant le sourire.

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Le Cayrol, bâteau postal

Le Cayrol est une barque de poste. Dès l’origine du Canal du Midi, Pierre-Paul Riquet envisageait le Canal comme une alternative au transport terrestre et les barques de poste étaient destinées au transport de voyageurs. Tractées par deux chevaux, elles ont évoluées au fil du temps pour pouvoir transporter jusqu’à 50 personnes et proposaient deux classes pour les voyageurs. A une vitesse de 10 km/h au mieux il fallait ainsi 36 heures pour parcourir le Canal du Midi. Face à la concurrence des chemins de Fer, le service est arrêté en 1836 et le Bâteau le Cayrol est une reconstitution de ces barques de poste qu’il est encore possible de visiter sur demande.

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Après cette halte au Somail, nous continuons le long du Canal et le trajet commence à devenir épuisant. En effet, les nombreux engins de chantier et leurs chenilles ont par endroit ravagés les bords du Canal rendant le chemin terreux et souvent marqué par les chenilles des engins.

Par endroits, les platanes se font rares… Il ne reste pour trace de leur vie que la base de leur tronc.

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Finalement nous apprécions les quelques bouts de route que nous empruntons qui sont reposants pour les jambes et nous permettent aussi de sortir un peu la tête du Canal, dont le chemin est souvent en contrebas, pour nous offrir une belle vue sur les vignobles des Corbières.

Nous essayons de faire une halte à 11 h 43 pour nous désaltérer mais les serveurs de l’Auberg de la Cruzy, dont la terrasse est vide et qui entament leur repas, refusent de nous servir ne serrait-ce qu’un verre. Il semblerait que chez eux si vous ne mangez pas vous ne buvez pas. Une triste habitude française à l’heure du repas. Pitoyable. Lamentable. Je ne peux que convier à l’appel au boycott de ce genre de restaurants.

Nous faisons finalement étape à Capestang pour un déjeuner copieux sur le port et où nous planifions notre nuit. Trop fatigués nous décidons de faire une halte à Villeneuve-les-Béziers et réservons la chambre d’Hôtes La Chamberte.

L’aprés-midi se révélera épuisant. Il fait chaud. Les bords du Canal ne sont pas ombragés. Nous sommes fatigués. Et les kilomètres de chemin terreux et caillouteux se succèdent.

Nous passons devant le tunnel du Malpas, un tunnel de 170 mètres creusé dans le gré, bel ouvrage du Canal du Midi malheureusement inempruntable à vélo, à proximité de l’Opidum d’Ensérune,  et rejoignons finalement Béziers.

Grosse déception à Béziers : Le site des 9 écluses de Fonséranes est fermé. Impossible d’y accéder. Accessoirement un gros big up à la mairie de Béziers et probablement aux responsables du chantier (Buesa) qui jugent utiles de mettre UN panneau déviation (ou deux)  et après c’est : démerdez-vous. Le genre de choses que tu apprécies après plus de 200 bornes de vélo.

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Nous arrivons non sans mal à trouver la fin du chantier et à rejoindre le bord du canal sur un magnifique pont-Canal qui nous offre une non moins splendide vue sur la ville de Béziers.

Nous reprenons cette fois notre route sur des bords de Canal urbains où nous croisons familles, marcheurs et cyclistes en plus grand nombre. Quel repos ! Nous finissons notre journée en rejoignant Villeneuve les Béziers et notre chambre d’hôtes.

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Le Canal entre Béziers et Villeneuve-les-Béziers est particulièrement agréable, ombragé sur une bonne longueur, roulant, de bonne qualité. Cela permet de faciliter le roulage alors que le vent si fréquent de la région se fait sentir.

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Nous sommes accueillis très sypathiquement à La Chamberte et notre chambre est cosy, avec un plafond bas, une très belle salle de bain carrelée et un lit top confort.

Nous dînons sur le port, exténués, et rejoignons nos pénates pour affronter presque en pleine forme (presque…) les derniers kilomètres de notre périple. Approximativement 40 km jusqu’au port des Onglous et une bonne quinzaine ensuite jusqu’à Sète.

4ème étape :

Départ à 9 h pour notre dernière ligne droite. Météo divine. On peut appeler cela de la chance pour une fin septembre et une randonnée en vélo de 4 jours. Nous ne pouvions espérer mieux. Le choix du « hors saison » nous permet aussi d’éviter le flux de touristes sur ce Canal très prisé l’été.

Nous arpentons un bord de Canal fait de route, et de terre roulante. Nous profitons de l’ombre des pins ou des platanes selon les endroits et profitons aussi de la couverture que ces derniers offrent face au vent. Le cadre est enchanteur.

Nous descendons de nos vélos pour traverser les ouvrages du Libron. Ces ouvrages sur le Canal étaient destinés à en éviter l’ensablement et permettre de continuer la navigation y compris en période de drue du Libron. L’ouvrage comptent de nombreux mécanismes métalliques imposants.

Nous nous arrêtons à Agde, sur le Bord du Canal, face au Château Laurens bâti sur un îlot entre l’Hérault et le Canal du Midi. Notre trajet se poursuit en traversant quelques kilomètres  au milieu des roseaux et des terres spongieuses à l’approche de l’étang de Thau et de la mer.

Nous atteignons au final notre destination. Le Canal du Midi se jette dans l’étang de Thau au port des Onglous. 253 kilomètres de Canal. Entre les petits détours, hésitations et autres il nous en aura fallu un peu plus. Beaucoup d’émotions à cet instant. Plus de 3 jours sur nos vélos, sans nous quitter, ce qui est trop rare à notre goût, beaucoup d’efforts et quelques coups de mous, et beaucoup de kilomètres et de splendides images dans la tête.

Il nous reste encore un dernier effort à fournir pour pousser nos vélos (avec nos jambes) jusqu’à Sète. Un gros effort en fait. La piste cyclable entre Marseillan et Sète, si elle est très confortable, s’étant su plus de 8 kilomètres et nous faisons face au vent. Je profite de ce coin de France que j’aime tant, entouré par les eaux de l’étang de Thau et la mer sous ce ciel à la couleur si chaleureuse.

Sète

Les derniers kilomètres semblent interminables mais nous traversions finalement la splendide ville de Sète, passant sur le port trés animé en ce dimanche matin par les badauds et les vendeurs de poisson, puis nous nous dirigeons vers la Gare de Sète.

C’est un peu avec le vague à l’âme que nous suspendons nos vélos dans le TER qui nous ramène vers Toulouse. Fiers de nous, fatigués avec des souvenirs impérissables de ce vrai moment de partage et de complicité amassés tout au long des kilomètres parcourus sur ce site classé au patrimoine mondial de l’Unesco.

 

Et après :

 Notre billet vous a plu, inspiré. Alors lancez vous à l’aventure. Vous ne le regretteriez pas.

Par ailleurs, le Canal du Midi, géré par Voies Navigables de France, a entamé son plan de sauvegarde qui passe par l’arrachage des platanes malades et le replante d’arbres plus diversifiés tout au long de son cours. VNF cherche désespérément des fonds. Si vous vous sentez l’âme généreuse et la bourse remplie, alors n’hésitez pas à faire un don à VNF pour la préservation de notre patrimoine.

Quelques sources incontournables :

Mes parcours Strava avec les chronos et vitesse, etc :

Et enfin le parcours total réalisé au format GPX. Attention, il y a eu quelques petites hésitations (dont vers le point d’arrivée où j’ai douté et finalement nous sommes allé au port et non pas au phare des Onglous) ou détours (Bram).

 

3 réflexions sur “Bike trip le long du Canal du Midi

    • Merci pour votre commentaire @travelingaddres. Le voyage était vraiment très agréable. Nous ne pouvons que le recommander. Nous avons certes été un peu vite mais nous avions fini nos vacances et nous sommes juste accordé un week-end prolongé. Le timing était serré. Par ailleurs il est vrai que de mon côté je fais aussi ces virées un peu pour le sport 🙂 Du coup j’aime bien quand l’on maintient quand même un vitesse aux alentours de 20 km/h.

      • travelingaddress dit :

        tout s’explique alors :p cela dit je note l’itinéraire pour un voyage un peu plus long :p

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